Ca y est, over-blog fonctionne à nouveau normalement. Voici l'article avec les photos.
Nous avons commencé l'isolation de la toiture en paille.
Les bottes sont rentrées en force entre les chevrons porteurs. Tous les deux rangs de bottes, on visse un étrésillon, c'est à dire une pièce de bois transversale qui maintient l'écartement entre les chevrons et les empèche de vriller.
Alexis à la découpe des étrésillons
L'intervalle entre les chevrons est de 44.8 cm. Initialement, j'avais prévu 46 cm. Mais les deux bottes de paille testées en présence des charpentier étaient un peu trop à leur aise dans 46 cm.Le problème, c'est que beaucoup de bottes sont plus larges et/ou plus denses, et qu'il faut beaucoup d'énergie pour les rentrer entre les chevrons. Ies derniers sont alors fortement bombés et il faut encore batailler pour les ramener lors de la mise en place des étrésillons. Et malgré ces précautions, les chevrons extérieurs restent bombés.
Il aurait été préférable de tester plus de bottes, et de s'adapter aux plus larges. Par contre, il aurait fallu bourrer de la paille en vrac à la truelle pour les bottes les moins larges. Dans tous les cas, avec des bottes irrégulières, c'est du boulot en plus !
Les outils indispensables :
La truelle, qui sert de "chausse-botte" et permet de faire rentrer en force les brins qui "bourrent"
Le couteau à surgelés (merci Marie-Agnès), pour supprimer les bourrages de façon encore plus radicale,
Le persuadeur, outil que ne renierait pas l'homme de néanderthal
Les jambes, pour donner de grands coups de latte !
Je n'ai pas photographié le dernier : le pousse-botte (brevet exclusif du célèbre ouvrier polonais Alexis Pastouka) dont le long manche permet au porteur de bottes de faire parvenir son colis à l'enfonceur de bottes sans quitter son échelle.
Nous avons terminé le pan Est et la moitié du pan Ouest. Plus que deux jours de boulot !
Ensuite il faudra contreventer avec du feuillard métallique, mettre le pare-pluie, le litelage et les tuiles. La routine, quoi !