Après les dés en béton, la charpente qui va dessus. Nous avions rentré du bois de la scierie locale et ça c'est passé comme d'habitude : au minimum 3 ou 4 visites en une semaine pour demander si c'est prêt ("presque... on termine... j' t'y amène tout à l'heure ?") mais au final on finit par avoir du beau bois, déposé chez nous au Manitou sans surcoût et avec le sourire.
Nous avons eu la visite très opportune de Patrick, alias Papi Patrick, ce qui nous a permis de bien bosser. Après une première journée à mettre la porte d'entrée (enfin !) et à reprendre des niveaux, les choses sérieuses commencent.
Délardement des pannes (15x15 cm) et les liernes (8x10 cm) à la pente du toit :
Taille d'une mortaise dans la panne principale, pour faire la jonction avec un autre morceau de panne perpendiculaire :
Taille du tenon correspondant :
Taille des poteaux : on les coupe à la bonne longueur, mais on laisse dépasser une joue qui couvrira la panne d'un côté.
- Les poteaux seront posés sur les dés de béton dont le sommet est arrondi pour évacuer l'eau. Cependant, pour éviter qu'ils ne bougent en cas de choc, on met un tirefond de 140x10 mm au centre, qui viendra prendre place dans un trou creusé dans le dé. Ce trou fait la taille d'un gros oeuf , il est rempli d'un mortier de ciment au moment de la mise en place.
Taille des embrèvements : ce sont de petites entailles dans lesquelles viendront s'insérer les liens, ces pièces placées à 45° qui relient les poteaux (verticaux) et les pannes (horizontales).
Ca parait simple comme ça, mais on a sacrément fait chauffer les neurones pour couper les liens en tenant compte des embrèvements...
La mise en place s'est déroulée rapidement : pas de photos ! Les mesures étaient bonnes et nous n'avons pas eu de mauvaise surprise. Ensuite, les chevrons ont été posés à leur emplacement définitif, marqués d'un coup de cordeau traceur en partie basse.
Après quoi, nous les avons redescendus pour les couper à la pente du toit puis remis en place. Ainsi, tous les bas de chevrons sont bien alignés (notez aussi l'enduit sur la petite maison de notre voisine : pas mal, ma foi.)
Les chevrons sont fixé à la pointe de 180*6.4mm, avec un avant-trou à 6mm. Il faut quand même forcer pour les faire rentrer. On avait prévu de larder 2 pointes de 100 à chaque bout, mais c'était plus long à faire et pas forcément plus solide.
Patrick a insisté pour casser les arrêtes des poteaux, et il a eu raison : les quelques mm de décalage sur chaque dé se seraient beaucoup plus remarqué avec des arrêtes vives. Le délardement fait 3 cm de large (donc on enlève environ 2 cm sur les côtés de chaque arrête.
Comme Patrick est reparti, on reprend les vieilles habitudes
Les liens (12x8 cm, comme les chevrons) ont trouvé leur place dans les embrèvements sur les poteaux.
En partie haute, ils sont fixés avec un tirefond, dont le serrage met bien le bois en tension. Un trou a été fait à la mèche plate de 22 mm nicher plus discrètement le tirefond et sa rondelle.
L'isolation du cellier est prévue en paille. On fixe des liernes et des sous-chevrons de 8x8 cm sous les "vrais" chevrons. Les intervalles sont de la dimension des bottes de paille (46 cm).
Un plafond d'OSB vissé par dessous supporte les bottes. Les 2 trous sont des réservations pour des tuyaux (hotte et vanne de compensation)
Les bottes sont mise en place entre les chevrons. L'espace entre chevrons et sous-chevrons est rempli de paille en vrac (un peu hasardeux car les bottes débordent parfois et rendent le bourrage difficile ; à déconseiller pour un espace chauffé).
Il reste la volige à mettre au dessus, puis le pare-pluie, les contrelattes, les liteaux et les tuiles. Mais on en voit le bout !