Sous un soleil radieux (première quinzaine de mars) puis sous la flotte (deuxième quinzaine), j'ai commencé les travaux pour la future terrasse.
Il a fallu :
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Faire place nette : emmener au fond du jardin 3 m3 de terre végétale stockée là "en attendant" (4 ans d'attente), déplacer des restes de sable et de gravier qui avaient été mis là parce qu'ils gênaient ailleurs, désherber la zone...
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Concevoir le mode constructif dans ses moindres détails, afin de connaitre la hauteur exacte du platelage et donc la l'altitude exacte des futurs supports maçonnés. Pour cette étape, la lecture ad nauseam du Guide de conception et de réalisation des terrasses en bois édité par l'Association Terrasse Bois est très utile.
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Consulter scieries et revendeurs et commander le matériel : il ne s'agirait pas de faire de la maçonnerie pour ensuite s'apercevoir que les sections de bois que l'on avait prévues sont introuvables ou hors de prix. Commander également toute la quincaillerie : selon les éléments choisis (vis ou fixation invisible, le platelage (platelage = lambourdes + lames de terrasse) ne fera pas la même épaisseur.
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Déterminer l'altitude de la terrasse finie et celle de la maçonnerie de support.
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Matérialiser le périmètre et l'altitude de la terrasse avec des "chaises", du cordeau, un niveau à eau et le théorème de Pythagore.
Configuration
La terrasse, en forme de L, fera 64 m2 dont 48 côté sud et 16 côté ouest. Ces 16 m2 seront couverts par un appenti qui offrira de l'ombre en été et un abri tout au long de l'année.
L'essence choisie pour les lames de terrasse est le mélèze. C'est un bois que l'on emploie en classe 3 alors que les terrasses sont réputées classe 4. Alors, inconscience de ma part ? Que nenni, car en respectant certaines dispositions constructives bien spécifiques, on peut considérer la terrasse comme relevant de la classe d'emploi 3b, et c'est la solution que j'ai choisie. J'en dirai plus dans les articles suivants (quel suspens ! ça c'est du teaser !)
Pour rappel , un lien vers une explication sur les classes d'emploi du bois : http://www.arbologique.fr/attachments/article/88/classe-d-emploi-des-bois.pdf
Et un autre très détaillé : http://ctbpplus.fr/telechargements/15.pdf
Pour les lambourdes, la mort dans l'âme, je me suis résigné au pin autoclavé. Le scieur me garantit que le traitement est stable, que leurs bois sont bien séchés avant pour que l'eau ne freine pas la pénétration du produit, que leur autoclave monte fort en pression, etc. Et il n'y a plus de chrome 6 dedans depuis quelques années (les bons côtés de la technocratie européenne). Bref, de toute manière, on fait avec ce qu'on trouve.
Je devrais recevoir tout ça d'ici quelques jours et en attendant il y a un gros boulot : les longrines.